Bonnot et la fin d’une époque

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Leclercq, Pierre-Robert

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Description

En avril 1912, au terme d’un siège qui rassembla des milliers de spectateurs criant « À mort », Jules Bonnot mourait « à la suite de ses blessures ». Un an plus tard, disparaissaient les trois derniers membres d’une association de malfaiteurs connue sous le nom Bandits en auto devenu Bande à Bonnot. Inépuisable sujet où l’effet l’emporte souvent sur la cause, véritable feuilleton entretenu par toute la presse, de décembre 1911 à avril 1913, cette bande est, aujourd’hui encore, en bonne place dans l’histoire criminelle.

Bonnot et les siens ne sont pas nés assassins. Il y a, chez la plupart d’entre eux, une évolution de la révolte sociale au crime. ils sont la face violente d’une anarchie qui condamne le meurtre mais qui est débordée par certains de ses membres, souvent très jeunes. L’histoire n’est pas forcément une répétition, mais telle chronique de 1912 où L’Humanité se trouve en accord avec L’Action Française, semble avoir été écrite à la fin d’un G20 ; tel reportage du Petit Parisien ou du Figaro de 1913 semble illustrer un débat sur nos quartiers dits difficiles. Le crime n’a pas besoin des faiblesses d’une société pour être, mais les journaux de son temps disent, sans trop oser le dire, que Bonnot est aussi un mauvais fruit de son époque.