Conscience noire – Ecrits d’Afrique du Sud, 1969-1977

CHF 28.90

Biko, Steve

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Description

Steve Biko, et le Mouvement de la Conscience noire de manière plus générale, ont eu une influence profonde sur le développement des luttes anti-apartheid et actuelles en Afrique du Sud. Cette influence a aussi dépassé le cadre national, trouvant un écho aux États-Unis, au Brésil, au Royaume-Uni et dans de nombreux pays africains. Après l’assassinat de Steve Biko en 1977 par la police de sécurité du régime d’apartheid, l’idéologie de la Conscience Noire s’est répandue dans les townships et à travers les autres mouvements de résistance, et est devenue au cours des années 1980 l’une des plus importantes forces politiques anti-apartheid. Ce livre, qui regroupe une sélection de discours et d’écrits de Steve Biko de la période 1969-1977, est un témoignage retentissant des conditions de vie et des mouvements de résistance en Afrique du Sud pendant l’apartheid. Il analyse les mécanismes d’oppression mis en place par le régime minoritaire blanc, révélant une histoire distincte de celle retracée par le discours du nouveau gouvernement sud-africain de l’ANC.

A travers ces textes, Steve Biko trace les contours d’une philosophie plus générale, qui vient s’ajouter à celles d’auteurs comme Frantz Fanon ou Marcus Garvey et rejoint ainsi les pensées issues de territoires, trop souvent perçus comme de simple périphéries, qui ont profondément influencé certaines luttes qui se sont déroulées dans le monde occidental. S’il est considéré comme un auteur de référence, Steve Biko n’a jamais encore été traduit en français. Ce livre n’est pas un simple hommage à l’histoire de ce mouvement et aux luttes qu’il a menées, c’est aussi une première porte d’entrée vers une autre histoire, plurielle, de l’apartheid.

Steve Biko, fondateur du Mouvement de la Conscience Noire, est né en 1946 à Tylden, en Afrique du Sud. Étudiant en médecine pendant une courte période, il créa en 1968 l’Organisation des étudiants sud-africains, et en 1971, la Convention du peuple noir et les Programmes communautaires noirs. Dès 1973, Biko fut l’objet d’une répression gouvernementale : placé en résidence surveillée, on lui interdit de parler en public et il devient illégal de citer de ses discours comme ses écrits. En 1976, les soulèvements de Soweto et de nombreux autres townships révélèrent l’influence grandissante du mouvement de la Conscience noire. Le 12 août 1977, il est arrêté par la police. Torturé lors de son interrogatoire, il décède le 12 septembre. Son assassinat a provoqué un scandale international qui a entraîné le renforcement de l’embargo sur les armes à l’encontre de l’Afrique du Sud..