Fascisme & grand capital

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Guérin, Daniel

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Description

Dans Fascisme et grand capital, Daniel Guérin essaye de définir la nature du fascisme en étudiant les cas de l’Allemagne et de l’Italie. C’est en dernier recours que les magnats de l’industrie lourde et les grands propriétaires fonciers encouragent financièrement et politiquement le développement du fascisme. Ils le font parce que leurs intérêts financiers et économiques sont menacés et que les démocraties libérales ne sont pas en mesure de les défendre. En dépit de son titre, il s’agit d’une étude portant tout autant sur le socialisme que sur le fascisme, puisque Guérin explique en quoi le fascisme résulte de la défaite du mouvement ouvrier incapable d’incarner une alternative révolutionnaire politique et sociale. Quant à l’antifascisme, Guérin estime qu’il “ne triomphera que s’il cesse de traîner à la remorque de la démocratie bourgeoise”. “Le fascisme pourrait être demain notre châtiment si nous laissons passer l’heure du socialisme.” “Ils (les possédants) recourent à la solution fasciste moins pour se protéger contre les troubles de la rue que contre les troubles de leur propre système économique. ” “Tout l’art du fascisme consiste à se dire anticapitaliste sans s’attaquer sérieusement au capitalisme.” Trois raisons plaident aujourd’hui en faveur de la réédition de Fascisme et grand capital. D’abord la montée de l’extrême droite en Europe. Ensuite, l’importance des mouvements antifascistes capables de mobiliser des foules aussi importantes que les partis d’extrême droite mais incapables d’en saper les bases politiques et sociales. Enfin la faiblesse des courants révolutionnaires se posant en alternative au capitalisme mais incapables d’incarner un projet de transformation radicale de la société crédible. Fascisme et grand capital est publié pour la première fois en décembre 1936. Une deuxième édition revue, corrigée et réactualisée paraît en mars 1945. Daniel Guérin est avec Trotsky une des rares figures du mouvement ouvrier à attacher une importance à l’étude du fascisme et du nazisme, à un moment où ces deux phénomènes politiques font l’objet d’une grande méconnaissance.