Irréligion – Croire en dieu ? Un mauvais calcul

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Paulos, John Allen

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Description

Pour inaugurer cette collection, le texte de John Allen Paulos, Irréligion, paru en 2007 nous a semblé tout indiqué. Professeur de mathématiques à Temple University (Philadelphie), Paulos s’est fait connaître du grand public en dénonçant les conséquences sociales du mauvais enseignement des sciences, et notamment des mathématiques, aux États-Unis (Innumeracy, 1988). Défenseur de l’esprit critique et de la rationalité, il s’est ensuite intéressé avec un regard de mathématicien à l’économie et à l’analyse des médias.

Dans Irréligion, c’est au fondement de la croyance en un « Dieu » qu’il s’attaque. Très prégnant aux États-Unis, où il constitue un point de conflit politique entre Démocrates et Républicains, le débat sur les questions religieuses a suscité, du point de vue philosophique et scientifique, un « néoathéisme » dans les années 2000.

Largement ignoré en France, où la loi sur la laïcité de 1905 a désamorcé le conflit issu des Lumières entre Dieu et César, ce débat mérite cependant d’être rouvert, comme le montrent de récents faits d’actualité. Le livre de Paulos est une introduction riche, claire, et amusante, à ce débat. Riche, parce qu’elle rassemble sous un faible volume l’essentiel des arguments de l’athéisme et de l’irréligion modernes. Il fournit ainsi un point de départ aisé pour le curieux, qui pourra poursuivre sa recherche avec les facilités qu’offre aujourd’hui internet et ses nombreuses ressources. Claire, parce que Paulos n’est justement pas un philosophe professionnel, mais un mathématicien, quoiqu’il ait aussi une solide culture philosophique. Il évite tout jargon et va directement aux arguments, en apportant l’éclairage précieux de la logique et des mathématiques. Il est très sensible au problème de l’enseignement des sciences, de la culture scientifique et des fondements du raisonnement scientifique. Enfin, et ce n’est pas la moindre des raisons qui ont guidé notre choix, c’est un livre qui fait la part belle à l’humour, et qui en théorise même l’apport dans une matière où le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne fait pas rire souvent – du moins volontairement. Il ne s’agit pas là d’un ornement, mais bien d’une manière particulièrement irréligieuse de souligner que toutes ces discussions prêteraient, sinon à rire, du moins à sourire, si elles ne pouvaient avoir de graves conséquences sur la vie des hommes, où ne manifestaient pas une indifférence cruelle à leur condition réelle ici-bas.

Devant des entreprises de décervelage du public qui abondent sur le Web ou dans les médias, il ne reste effectivement que l’humour, ou l’esprit critique. Le présent ouvrage vous offre les deux….