Description
Cet ouvrage, dans sa première partie, étudie la nature du système de domination contemporain, marqué par le rôle nouveau et prépondérant désormais dévolu à l’État, et établit une étroite corrélation entre la défense de l’idée de progrès et la justification de la servitude. Face à la réalité actuelle comme aux perspectives qu’elle dessine, ce texte examine les formes de lutte que peuvent revêtir la résistance à la soumission et les exigences de la défense du territoire, considéré comme la résultante des rapports spatio-temporels tissés entre un groupe humain et son environnement ; et il conçoit cette défense comme la mise en jeu de cet antidote au désespoir que contient une réflexion fondamentale de Lewis Mumford : « La mégamachine est un éléphant qui craint jusqu’au plus petit souriceau. »
Dans une seconde partie, l’édition de plusieurs textes actuels illustre que rien n’est impossible, mais que tout reste à faire ; et la réédition d’écrits antinucléaires de l’après-Tchernobyl montre que si la lutte contre la nucléarisation du monde connaît une régression, celle-ci est sans mystère : le parti de l’État, écolocrates compris, nous avait déjà divulgué l’essentiel de ses mensonges, de ses méthodes et de ses projets. Une catastrophe plus tard, il y aurait un étrange et fatal aveuglement à n’en pas tenir compte.